Comme l'année précédente, nous décidons de faire une nouvelle randonnée en cyclo-camping.il nous faut choisir une destination, et après plusieurs régions envisagées ( Corse, Alsace,... ), finalement nous optons pour le Mercantour avec l'intention d'escalader la fameuse Bonnette.
Il nous reste à décider de la date de départ et après réflexion, ce sera le 06 Juillet 2015.
Ce fameux 6 Juillet, la chaleur étant bien installée sur la région, nous partons à 7 heure de Vénéjan afin de rouler le plus possible à la fraiche.
Notre première étape doit nous conduire jusqu'à Sault en passant par Chateauneuf du Pape, Carpentras, Ville sur Auzon où nous empruntons les gorges de la Nesque sur 20 kms aux alentours de 12H avec une température de 36°.
Après 100 kms et 1040 m de dénivelé positif, nous plantons la tente au camping route de St-Trinit à Sault
Après cette première nuit sous la tente et avoir tout plié et rangé dans les sacoches, nous reprenons la route.
Nous traversons des champs de lavande en fleurs sous les stridulations des cigales.
Le très joli village de Banon, nous incite à faire une pause "déjeuner".
Après cette pause, nous poursuivons notre étape en direction de St-Etienne les Orgues en contournant la montagne de Lure. Traversant Chateau-Arnoux, nous nous dirigeons vers Dignes les Bains sous une chaleur accablante dans la vallée à tel point que nous devons nous arrêter dans un bar pour ravitailler en eau. La serveuse prend pitié de nous en nous remplissant les gourdes de glaçons.
Dignes les Bains sera finalement notre point de chute pour cette deuxième étape avec 103 kms au compteur et 848 m de dénivelé.
La troisième étape de notre périple doit normalement nous mener jusqu'à St-Julien du Verdon.
Nous sommes tout de suite dans le vif du sujet car en sortant du camping, nous devons escalader le col du Corobin qui culmine à 1211 m d'altitude avec certains passages à 9%.
Après la descente du Corobin, un autre col nous attend : Le col du Défend qui nous fait basculer dans la vallée du Verdon et nous présente un très joli paysage.
La descente du Défend nous conduit à St-André des Alpes puis à St-Julien du Verdon , petit village en bordure du lac de Castillon.
C'est donc au camping du Lac que nous bivouaquons après avoir été accueillis par de charmants jeunes gérants qui nous permettent de bien nous restaurer suite à une journée de 74 kms pour 1267 m de D+.
Après une nuit réparatrice, nous débutons une journée "marathon", mais à ce moment là, nous ne le savons pas !!
Nous longeons le lac de Castillon pendant une dizaine de kilomètres par une route descendante mais ça ne va pas durer. Après avoir traverser Demandolx, nous commençons l'ascension du col St-Barnabé.
Nous atteignons ainsi la vallée de la Vésubie avec ses célèbres gorges et ses villages pittoresques accrochés à flanc de montagne : Le Mas, Aiglun, Roquesteron, Le Ranc, Pierrefeu, La Gilette......
Le Mas |
Sigale |
La Gilette |
Nous décidons de camper à La Roquette sur Var, situé au dessus de St-Martin du Var où nous faisons nos courses pour le repas du soir. Bien chargés, nous effectuons les 5 kilomètres de montée bien raide vers La Roquette. Arrivés là-haut, surprise pas de camping !!. En fait, il se situait tout en bas au bord du Var.
Notre moral est au plus bas !
Deux solutions s'offrent à nous : soit redescendre pour tout remonter le lendemain matin, "trop dur !!" ou deuxième solution, aller au prochain camping situé à Lantosque, 27 kilomètres plus loin sans connaitre le profil de ces kilomètres. Il est 17 heures !!
Après réflexion nous optons pour la deuxième solution quitte à arriver tard à notre campement.
Nous remontons la vallée de la Vésubie en traversant les villages de Levens, Duranus, St-Jean la Rivière et enfin nous nous posons à Lantosque. Il est 18H45 !!. C'est donc après 121 kms et 1716 m de dénivelé positif que nous nous retrouvons à une quarantaine de kilomètres au dessus de Nice.
Après avoir pris un bon petit déjeuner, l'étape d'aujourd'hui nous fait passer de la vallée de la Vésubie à celle de la Tinée par le col St-Martin. Nous quittons Lantosque pour traverser Roquebilière puis St-Martin de Vésubie où là, le col nous tend les bras.Nous le montons à notre main jusqu'à La Colmiane, sommet du col St-Martin.
Nous attaquons une belle descente qui nous amène facilement à St-Sauveur de Tinée. A partir de là c'est un long faux-plat montant jusqu'à Isola.Nous décidons de nous arrêter là après 65 kms et 1583 m de dénivelé positif. Nous nous payons un bon restaurant au camping car demain c'est le grand jour !!
11 juillet 2015 : Dès le réveil nous sommes motivés pour gravir le fameux col de la Bonette-Restefond, le plus haut col routier d'Europe ( 2802 m ).Nous débutons cette ascension jusqu'à St-Etienne de Tinée par une superbe piste cyclable de 10 kms qui suit le torrent. A partir de là, les choses sérieuses commencent : 24 kms de montée par une route en lacets avec certains passages difficiles.
A mi-pente nous nous arrêtons au gîte d'étape de Bousiéyas pour ravitailler en eau fraîche.
Puis nous traversons le camp des Fourches,casernement de montagne utilisé par les chasseurs alpin jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale pour protéger la frontière.
La déclivité moyenne du col est de 8%. A 900 m du sommet, nous avons la possibilité de descendre directement à Jausiers. Mais nous sommes venus pour aller jusqu'au sommet de La Bonette-Restfond, alors nous continuons.
Il nous a fallu beaucoup d'efforts pour y arriver car entre l'altitude et des pourcentages avoisinants les 10 %, ce fût difficile.
Nous avons été surpris de rencontrer si peu de cyclos par une si belle journée dans ce col mythique.Il y peut-être une raison !!!
Après avoir rencontré au sommet un groupe de motards de St-Marcel d'Ardèche, nous amorçons la longue et belle descente sur Jausiers terme de notre étape où nous retrouvons la chaleur étouffante.
Ce col nous a permis que relier la vallée de la Tinée à celle de l'Ubaye en effectuant seulement 63 kms mais 1951 m de D+.
Après Jausiers, nous empruntons la route qui longe l'Ubaye jusqu'à La Condamine-Châtelard où là nous quittons la direction du col de l'Arche et de l'Italie pour prendre celle du col de Vars et de St-Paul sur Ubaye, dernier village avant le sommet. Passé le village, c'est la partie la plus difficile du col avec des passage à 11% après le hameau de Melezen.
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Au détour d'un lacet, nous apercevons un couple de chamois.Il faut dire que la route est particulièrement tranquille. Arrivés au sommet nous faisons la photo traditionnelle avant de nous laisser glisser vers la station de Vars.
C'est une longue descente jusqu'à Guillestre qui nous permet d'admirer face à nous les sommets enneigés du massif des Ecrins.
Dans la vallée, nous retrouvons une forte chaleur et un vent de face alors que nous serpentons au dessus de la Durance avec ses canoës multicolores.
La belle ville d'Embrun avec ses fortifications s'étale devant nous tout comme le gigantesque et magnifique lac turquoise de Serre-Ponçon
Au dessus d'Embrun, nous prenons une petite route tortueuse et bien pentue qui nous conduit à St-Appolinaire, terme de notre journée.Mais le camping se situe au bord d'un petit lac à 2.5 kms au-dessus du village.
Nous avons escaladé 1861 m sur une distance de 86 kms.
Le lendemain nous dominons longtemps le lac de Serre-Ponçon, lac artificiel profond de 90 m alimenté essentiellement par la Durance et l'Ubaye. Nous traversons Chorges, escaladons le col de Lebraut, avant d'arriver aux villages Des Celliers puis de Bréziers; à partir de là nous déambulons pendant des heures à travers les champs de pommiers des Alpes de Haute-Provence entre Gigors, Le Caire, La Motte du Caire, Melve, ... jusqu'à Laragne où nous faisons nos provisions de bouche.
Comme il est encore tôt, nous décidons de poursuivre notre route jusqu'à Orpierre, petit village situé entre les Hautes-Alpes et la Drôme provençale. Au compteur 98 kms et 1306 m de dénivelé.
Il nous reste environ 120 kms pour renter chez nous. D'un commun accord, nous décidons de faire cette étape sans la fractionner car nous arrivons sur des parcours que nous fréquentons souvent avec nos collègues cyclos. Nous savons par avance que le dénivelé sera beaucoup moins important que les étapes précédentes.
Nous abordons la première difficulté du jour : le col du Perty au dessus de Laborel. Il fait 6.5 kms pour une pente moyenne de 6 %.
Nous basculons sur Buis les Baronnies, belle petite ville de la Drôme provençale toujours très animée.Nous prenons ensuite une petite route qui monte de suite pour nous conduire à Propiac. Avant de monter le col nous achetons une bouteille d'eau bien fraiche "La Française", eau provenant directement de Propiac ancienne station thermale.
Nous retruvons à nouveau une très forte chaleur accompagnée d'un mistral assez fort qui nous gène dans notre progression pour aller de Vaison la Romaine à Rochegude en passant par Roaix, Rasteau, Cairanne, St-Cécile les vignes.
Un dernier un petit effort pour franchir la petite côte de Rochegude et nous voilà à Mondragon.Nous traversons le pont sur le Rhône à Pont-St-Esprit et quelques kilomètres plus loin, nous voilà à nouveau Vénéjanais. Pour cette dernière journée, nous avons parcourus 127 kms avec 1205 m de D+.
BILAN
Kilométrage total : 837 kms
Dénivelé positif total : 12777 m